Martin Laliberté (compositeur)

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Martin Laliberté
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Biographie
Naissance

Québec, Canada
Autres informations
Genre artistique
Musique du XXe siècle, Musique électroacoustique

Martin Laliberté est un compositeur de musique contemporaine et professeur des universités en Musique et technologie à l'Université Gustave-Eiffel.

Né à Québec en 1963[1], il s'installe à Paris en 1988[2] pour y approfondir sa formation à l'École des Hautes Études en Sciences Sociales ainsi qu'à l'Université Paris-8. Il entame ensuite sa carrière en tant que maître des conférences[1] à l'Université de Marne-la-Vallée, renommée Université Gustave-Eiffel, où il est présentement responsable des Master en musique (Arts, Lettres, Civilisations)[3].

Biographie[modifier | modifier le code]

Formation et carrière[modifier | modifier le code]

Après son Baccalauréat et sa Maîtrise en composition musicale à l'Université Laval à Québec, ainsi que des études en composition, musique informatique et musique de film à l'Université d'État de Californie à Northridge[4], Martin Laliberté s'installe en France en 1988. Il poursuit ses études avec un Diplôme d'Études Approfondies (maîtrise) avec mémoire en musique du XXe siècle et un doctorat en musique et musicologie du XXe siècle de l'École des Hautes Études en Sciences Sociales[2], tous les deux dirigés par Hugues Dufourt du Centre National de la Recherche Scientifique et Jean-Baptiste Barrière de l'Institut de Recherche et Coordination Acoustique/Musique. C'est après ces diplômes qu'il est embauché en tant que maître des conférences à l'Université de Bourgogne en 1995, ainsi qu'à l'université de Marne-la-Vallée en 2002[1].

Il termine ses études par l'obtention de l'Habilitation à Diriger des Recherches à l'Université Paris-8 en 2005, dirigée par Horacio Vaggione[4]. Ce dernier diplôme lui permet d'être nommé professeur des universités à l'Université Gustave-Eiffel et de diriger le Département de Cinéma, Audiovisuel, Arts Sonores et Numériques de 2006 à 2010, pour ensuite s'occuper des Master en musique[3]. Depuis 2006, il fait partie de plus de 40 jurys de thèses nationales et internationales, dont deux au conservatoire national supérieur de musique de Paris[5], ainsi que 5 jurys d'Habilitation à diriger des recherches[4].

Projets et administration[modifier | modifier le code]

De 2019 à 2022, Martin Laliberté coordonne le projet Erasmus+ Cours de composition musicale itinérante pour développer et améliorer les compétences artistiques, en collaboration avec l'Université Nova de Lisbonne, le Conservatoire National Supérieur Joaquin Rodrigo de Valencia et l'École nationale supérieure d'art de Bourges[6], pour lequel il donne plusieurs classes de maître en composition. Il travaille déjà, avec les mêmes partenaires, sur la deuxième édition de ce projet[4].

Il est également membre de l'équipe CCAMAN (Confluences, Cinématographiques, Audiovisuelles, Musicales et Arts Numériques)[7], ainsi que représentant du Laboratoire LISAA (Littératures, SAvoirs et Arts) et de l'Unité de Formation de Recherche (URF) Lettre, Arts, Création, Technologie (LACT)[8] à l'Université Gustave-Eiffel[4].

Compositions[modifier | modifier le code]

Les listes suivantes énumèrent partiellement les compositions de Martin Laliberté[9].

Musique vocale[modifier | modifier le code]

  • Aube, adieu…[10] (1996). Pour mezzo-soprano et dispositif numérique en concert. Poèmes d’Amélie Schweiger.
  • Chants de la main gauche[11] (2001). Pour ensemble vocal féminin a capella mis en mouvements. Poèmes d’Anne Hébert.
  • Le Miroir d‘Orante[12] (2006). Mélodie pour voix, piano, clavier électronique et dispositif interactif. Poèmes de Perrault.
  • Alba[13] (2012-2013). Opéra de chambre pour 4 chanteurs, chœur d’enfants, chœur mixte, 4 percussionnistes et dispositif numérique en direct. Livret d’Amélie Schweiger.
  • Aussi bien que les cigales[14] (2014). Pour chœur mixte. Poème d’Apollinaire.
  • Global refus[15] (2015). Pour mezzo-soprano, guitare et accordéon. Texte de Paul-Emile Borduas.
  • Mes mains écartent le jour[16] (2016-2017). Pour mezzo-soprano, avec mises en mouvements, projections numériques et dispositif numérique en direct. Musique de Martin Laliberté et Xavier Hautbois, chorégraphie de Marisa C. Hayes, Image de Xavier Hautbois. 
  • Aube et Paradis[17] (2017). Pour une actrice, une mezzo-soprano, une percussionniste et un dispositif électroacoustique en direct. Poème de Marie-Aimée Coquillat-LeBreton.

Musique instrumentale[modifier | modifier le code]

  • Les abandons de nos miroirs[18] (1990). Pour orchestre.
  • Un songe[19] (1992). Pour clavecin, contrebasse et dispositif numérique en concert.
  • Avatara[20] (1995). Pour flûte basse et dispositif numérique en concert.
  • Ce qui se passa la nuit[21] (1997). Pour guitare électrique et traitements en direct.
  • Il... mais il...[22] (2002). Pour violon, percussion et piano.
  • Étude pour une vague haute[23] (2012). Pour quatuor de percussions à clavier ou quatuor de guitares électriques ou trio de guitares électriques et basse électrique.
  • Riorim[24] (2021). Pour quatuor à cordes et dispositif numérique image et son en direct. Images Florent Di Bartolo[9].

Musique électroacoustique et informatique[modifier | modifier le code]

  • Idée cubique[25] (1986). Pour bande seule.
  • Bababadalgharaghtakamminarronnkonnbronntonneronntuonnthunntrovarr-hounawnzkwntoo-hoohoodenenthurnuk (the fall)[26] (1998). Version pour bande seule.
  • Ballet de la Nuit, première nuit[27] (2018). Vidéo-danse sur support fixe, en collaboration avec le réalisateur Yotam Calo’Livne.
  • Portraits au féminin (2020). Drames radiophoniques pour récitants et transformations informatiques. Livret de Giordano Ferrari.
    1. Le visage d'Estia[28]
    2. La voix et son double[29]
    3. Le blé de Demetra[30]

Publications[modifier | modifier le code]

En plus de sa carrière et sa recherche en composition, Martin Laliberté est aussi un auteur scientifique prolifique. Les sections suivantes énumèrent quelques types de publications de Martin Laliberté[31].

Contributions à des ouvrages scientifiques[modifier | modifier le code]

  • Aspects électroacoustiques et mixtes dans Einstein on the Beach de Glass et Wilson dans L'opéra éclaté. La dramaturgie musicale entre 1969 et 1984. (2006)[32]
  • Actuality and Prospects of Pierre Schaeffer's Thought dans Pierre Schaeffer Polycrhome Portraits. (2008)[33]
  • Le compositeur et son dispositif dans Numérique et transesthétique. (2012)[34]
  • Karlheinz Stockhausen et Gesang der Jünglinge : convergences et métamorphoses de la pensée sérielle d’un ancien 'adolescent dans la fournaise' dans La création artistique en Allemagne occupée (1945-1949). Enjeux esthétiques et politiques. (2015)[35]
  • L'improvisation dirigée et la gestuelle chez Zappa : le cas du film 'Baby Snakes' dans Frank Zappa L'un et le Multiple. (2017)[36]
  • Musiques électroacoustiques et pensée magique : avant l'IMEB, le cas Schaeffer dans Machines, magie, médias. (2018)[37]
  • Les technologies comme amplificateur et créateur d'espaces sensibles pour la scène contemporaine dans Actes du Colloque : Espaces Sensibles. (2018)[38]
  • Musique concrète et mythe d’Orphée : échos d’une pensée magique aux racines de la musique électroacoustique dans Orphée aujourd'hui. Lire, interpréter... (2019)[39]

Articles et communications[modifier | modifier le code]

  • À la recherche du nouvel instrument dans Entretemps : musique contemporaine. (1992)[40]
  • Orchestration, mixité et pianisme dans 'Saturne' d'Hugues Dufourt dans Les cahiers du CIREM. (1995)[41]
  • Les 'supercordes' une nouvelle métaphore musicale ? dans La métaphore lumineuse, L'Harmattan. (2003)[42]
  • Préalables à une réflexion sur le temps musical et ses liens avec la physique contemporaine dans Filigrane, no 10, Musique et Rythme. (2009)[43]
  • Les Diables de Loudun dans Fiction de l'histoire. Formes et imaginaires de la rupture, II. (2012)[44]
  • Wagner après 1945 : réinterprétations et renaissance dans Revue Française d'Histoire des Idées Politiques. (2015)[45]
  • Percussification de la culture sonore après 1900 : les indices du fonds des comédies de l’Association de la Régie Théâtrale dans Le triomphe de la scène intermédiale. (2017)[46]
  • Jean Cocteau, Pablo Picasso, Léonide Massine et Erik Satie : 'Parade', 1917, et les avant-gardes dans L’Âge d’or. Images dans le monde ibérique et ibéroaméricain. (2018)[47]
  • Une aria électroacoustique : 'L'air du Ver' du 'Re Orso' de Marco Stroppa dans Actes du Colloque International. (2018)[48]
  • Frédéric Chopin, entre exacerbation romantique du modèle vocal et innovations percussives : une mixité dynamique dans Poznańskie Studia Polonistyczne, Seria Literacka. (2021)[49]
  • Electroacoustic performance as an act of creation: in praise of the bric-à-brac dans NOVA contemporary music meeting. (2023)[50]

Références[modifier | modifier le code]

  1. a b et c Symétrie, « Martin Laliberté — Symétrie », sur symetrie.com (consulté le )
  2. a et b « Martin Laliberté », sur PARVIS Paroles de villes (consulté le )
  3. a et b « Pages pro », sur pagespro.univ-gustave-eiffel.fr (consulté le )
  4. a b c d et e Martin LALIBERTE, « 3 - Curriculum Vitae - Eportfolio », sur eportfolio.univ-eiffel.fr (consulté le )
  5. Marco Antonio Suárez Cifuentes, Corps, gestes, perceptions Interrelations, articulations et poétiques de l’espace instrumental, acoustique et électro-acoustique, Paris, Université de recherche Paris Sciences et Lettres, , 114 p. (lire en ligne)
  6. « Search | Erasmus+ », sur erasmus-plus.ec.europa.eu (consulté le )
  7. « Équipe CCAMAN (Confluences, Cinématographiques, Audiovisuelles, Musicales et Arts Numériques) », sur lisaa.univ-gustave-eiffel.fr (consulté le )
  8. « PRÉSENTATION », sur lact.univ-gustave-eiffel.fr (consulté le )
  9. a et b Martin LALIBERTE, « 1 - Compositions musicales - Eportfolio », sur eportfolio.univ-eiffel.fr (consulté le )
  10. « (1996) Aube, adieu... », sur Clap - Gustave-eiffel (consulté le )
  11. « (2001) Les chants de la main gauche », sur Clap - Gustave-eiffel (consulté le )
  12. « (2006) Le Miroir d'Orante », sur Clap - Gustave-eiffel (consulté le )
  13. « (2013) Alba : Procession d'entrée », sur Clap - Gustave-eiffel (consulté le )
  14. « (2014) Aussi bien que les cigales », sur Clap - Gustave-eiffel (consulté le )
  15. « (2015) Global Refus », sur Clap - Gustave-eiffel (consulté le )
  16. « (2017) Mes mains écartent le jour (extrait) », sur Clap - Gustave-eiffel (consulté le )
  17. « (2017) Aube et Paradis : Interlude 2 », sur Clap - Gustave-eiffel (consulté le )
  18. « (1990) les abandons de nos miroirs », sur Clap - Gustave-eiffel (consulté le )
  19. « (1992) Un songe », sur Clap - Gustave-eiffel (consulté le )
  20. « (1995) Avatara », sur Clap - Gustave-eiffel (consulté le )
  21. « (1997) Ce qui se passa la nuit », sur Clap - Gustave-eiffel (consulté le )
  22. « (2002) Il ... mais il ... », sur Clap - Gustave-eiffel (consulté le )
  23. « (2012) Etude pour une vague haute », sur Clap - Gustave-eiffel (consulté le )
  24. « (2021) Riorim », sur Clap - Gustave-eiffel (consulté le )
  25. « (1986) Idée cubique », sur Clap - Gustave-eiffel (consulté le )
  26. « (1998) bababadalgharaghtakamminarronnkonnbronntonneronntuonnthunntrovarr-hounawnzkwntoohoohoodenenthurnuk (the fall) », sur Clap - Gustave-eiffel (consulté le )
  27. LE BALLET DE LA NUIT - First Watch - Night (1) (, 3 614 minutes) Consulté le .
  28. « (2020) Portraits au féminin 1: Le visage d'Estia », sur Clap - Gustave-eiffel (consulté le )
  29. « (2020) Portraits au féminin 2 : La voix et son double », sur Clap - Gustave-eiffel (consulté le )
  30. « (2020) Portraits au féminin 3 : Le blé de Demetra », sur Clap - Gustave-eiffel (consulté le )
  31. Martin LALIBERTE, « 2 - Publications et travaux de recherches - Eportfolio », sur eportfolio.univ-eiffel.fr (consulté le )
  32. Martin Laliberté, « Aspects électroacoustiques et mixtes dans Einstein on the Beach de Glass et Wilson », dans L'opéra éclaté. La dramaturgie musicale entre 1969 et 1984, coll. « Arts 8, série ”DMCE” », , 139–159 p. (lire en ligne)
  33. Martin Laliberté, « Actuality and Prospects of Pierre Schaeffer's Thought », dans Pierre Schaeffer Polycrhome Portraits, INA, coll. « Portraits polychromes », , 31–36 p. (lire en ligne)
  34. Martin Laliberté, « Le compositeur et son dispositif », dans Numérique et transesthétique, Septentrion, coll. « Arts du spectacle, série ”Images et sons” », , 193–215 p. (lire en ligne)
  35. Martin Laliberté, « Karlheinz Stockhausen et Gesang der Jünglinge : convergences et métamorphoses de la pensée sérielle d'un ancien ”adolescent dans la fournaise” », dans La création artistique en Allemagne occupée (1945-1949). Enjeux esthétiques et politiques, Delatour, coll. « Collection Avant-Gardes », , 41–59 p. (lire en ligne)
  36. Martin Laliberté, « L'improvisation dirigée et la gestuelle chez Zappa : le cas du film ”Baby Snakes” », dans Frank Zappa L'un et le Multiple, Presses Universitaires de Rouen et du Havre, , 155–175 p. (lire en ligne)
  37. Martin Laliberté, « Musiques électroacoustiques et pensée magique : avant l'IMEB, le cas Schaeffer », dans Machines, Magie, Médias, Presses de l'Université de Montréal, , 357–371 p. (lire en ligne)
  38. Martin Laliberté, « Les technologies comme amplificateur et créateur d'espaces sensibles pour la scène contemporaine », dans Actes du Colloque ”Espaces Sensibles”, , 61–80 p. (lire en ligne)
  39. Martin Laliberté, « Musique concrète et mythe d'Orphée : échos d'une pensée magique aux racines de la musique électroacoustique ? », dans Orphée aujourd'hui. Lire, interpréter\ldots2019, (lire en ligne)
  40. Martin Laliberté, « A la recherche du nouvel instrument », Entretemps : musique contemporaine, no 10,‎ , p. 139–182 (lire en ligne, consulté le )
  41. Martin Laliberté, « Orchestration, mixité et pianisme dans ”Saturne” d'Hugues Dufourt », Les cahiers du CIREM. Centre international de recherches en Esthétique musicale,‎ , p. 85–110 (lire en ligne, consulté le )
  42. Martin Laliberté, « Les ”supercordes” une nouvelle métaphore musicale ? », dans Iannis Xenakis, Gérard Grisey. La métaphore lumineuse, L'Harmattan, coll. « Arts 8 », , 123–146 p. (lire en ligne)
  43. Martin Laliberté, « Préalables à une réflexion sur le temps musical et ses liens avec la physique contemporaine », Filigrane, n° 10, Musique et Rythme,‎ , p. 207–245 (lire en ligne, consulté le )
  44. Martin Laliberté, « Les Diables de Loudun », dans Fiction de l'histoire. Formes et imaginaires de la rupture, vol. II, Editions de la société des amis des sciences et des lettres de Poznan, coll. « Littérature et Histoire, série ”Colloques Poznan - Paris” », , 193–209 p. (lire en ligne)
  45. Martin Laliberté, « Wagner après 1945 : réinterprétations et renaissance », Revue Française d'Histoire des Idées Politiques, no 39,‎ , p. 41–60 (lire en ligne, consulté le )
  46. Martin Laliberté, « Percussification de la culture sonore après 1900 : les indices du fonds des comédies de l'Association de la Régie Théâtrale », dans Le triomphe de la scène intermédiale, Les Presses de l'Université de Montréal, , 115–133 p. (lire en ligne)
  47. Martin Laliberté, « Jean Cocteau, Pablo Picasso, Léonide Massine et Erik Satie : Parade, 1917, et les avant-gardes », L’Âge d’or. Images dans le monde ibérique et ibéroaméricain, no 11,‎ (ISSN 2104-3353, DOI 10.4000/agedor.3300, lire en ligne, consulté le )
  48. Martin Laliberté, « Une aria électroacoustique : ”L'air du Ver” du ”Re Orso” de Marco Stroppa », dans Actes du Colloque International ”L'aria, , http://www.musique.univ–paris8.fr/orphee/spip.php?article1205 (lire en ligne)
  49. Martin Laliberté, « Frédéric Chopin, entre exacerbation romantique du modèle vocal et innovations percussives : une mixité dynamique », Poznańskie Studia Polonistyczne. Seria Literacka, no 41,‎ , p. 107–123 (DOI 10.14746/pspsl.2021.41.7, lire en ligne, consulté le )
  50. (pt) « Musical Performance as Creation (I) », sur NOVA Contemporary Music Meeting (consulté le )

Liens externes[modifier | modifier le code]